Comment la France a mis à l’arrêt ses start-up crypto
Jounal du Net — 09.03.2021.
Le 19 décembre 2020 la période de transitoire pour se mettre en conformité avec le régime des prestataires de services sur actifs numériques a pris fin. Les demandes de la plupart des sociétés du secteur n’ayant toujours pas été traitées par les régulateurs à cette date, ces sociétés ont dû cesser toute communication sur leur service et parfois même fermer dans l’attente de leur enregistrement.
William O’Rorke a été interrogé sur les raisons de ce marasme par Charlie Perreau pour le Journal du Net.
William O’Rorke souligne que les régulateurs n’étaient pas suffisamment armés pour faire face à l’afflux de dossiers pour expliquer le faible nombre de sociétés enregistrée à l’échéance.
« Les régulateurs sont très compétents mais ils ne sont pas dimensionnés pour accueillir autant de flux », assure William O’Rorke, avocat chez ORWL, cabinet spécialisé dans la crypto et la blockchain qui accompagne plusieurs entreprises dans l’obtention de leur statut PSAN. »
Il rappelle ensuite que, si le régulateur a pu faire preuve de « clémence » envers certains demandeurs en leur permettant de continuer d’exercer tout en cessant toute communication promotionnelle, cette limitation revient souvent au même qu’une cessation pure et simple de l’activité compte tenu du caractère hautement concurrentiel d’un secteur en développement.
Beaucoup de services comme le staking (l’immobilisation d’une quantité de cryptomonnaies dans le but d’obtenir des intérêts, ndlr) dépendent de la publicité en ligne car ce sont des secteurs très concurrentiels. Certains ont tourné des campagnes Youtube qu’ils ne peuvent même pas sortir